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Cinq questions à Gilbert Pasqui Chantier naval Pasqui

L’entrerpise

Chantier naval Pasqui

Port de Villefranche Darse
6230
VILLEFRANCHE SUR MER

+33 (0)4 93 01 96 37

cnpasqui@wanadoo.fr

Quel est le profil de votre entreprise ?

Le chantier naval Pasqui est l’entreprise à laquelle j’ai consacré toute ma vie professionnelle en m’investissant dans ce travail de charpentier de marine qui reste toujours ma passion 50 ans après avoir commencé dans ce métier. Je suis la deuxième génération dans ce travail d’artisan puisque mon père avait déjà u chantier sur le port de Nice. J’ai créé mon entreprise en 1976 et je me suis progressivement spécialisé dans la restauration des vieux gréements ce qui a fait la réputation de mon entreprise. Dans ce domaine je me suis fait une spécialité dans la fabrication de mats pour les vieux gréements mais pas uniquement. C’est un domaine dans lequel la technologie a beaucoup évolué avec l’arrivée des colles epoxy. Un mât n’est plus maintenant un tronc d’arbre bien droit soigneusement poli, mais un objet complexe fait de dizaines pièces assemblées pour lui donner toute la rigidité nécessaire. Il faut savoir qu’un mât peut supporter des efforts de plus de 30 tonnes. Dans la restauration de vieux gréements qui est devenue la spécialité de mon chantier, toute notre production est faite uniquement en travaillant le bois. C’est une compétence qui a fait reconnaitre le chantier comme « Entreprise du patrimoine Vivant » en 2007.Mon entreprise travaille non seulement les espars mais aussi les coques. Dans ce domaine nous avons notre savoir faire puisque nous fabriquons des coques à bordés jointifs sans calfat ce qui nécessite un travail parfait. Et en matière de restauration, notre compétence nous a valu le Carlo Riva Trophy en 2000 pour la meilleure restauration  pour un bateau de ce type. Le respect de la tradition et du travail du bois ne signifie pas que nous restons figés sur des techniques anciennes. Bien au contraire nous avons intégré tous les développements d’assemblage et de collage de pièces qui viennent de l’aéronautique. C’est ce qui nous permet de fabriquer des mâts ou des coques de très grande rigidité, donc plus légers et plus performants. Plus de 60 bateaux sont passés par notre chantier de restauration depuis 1994, certains datant même du XIX siècle comme le Partridge de 1885 ou le Bona Fide de 1899 qui a été champion olympique en 1930, ou encore ce bateau d’exception qu’est le Tuiga de 1909. Mais j’ai autant de fierté à restaurer un pointu de notre région qu’un grand voilier qu’on voit régater dans les plus grandes courses à travers le monde.
Quelle est votre valeur ajoutée ?

Cette passion pour la restauration des vieux gréements, pour la recherche de la perfection dans la tradition du travail de charpentier de marine, tout en utilisant les nouvelles technologies, a conduit à l’organisation depuis 2004 du Trophée PASQUI qui rend hommage à notre travail. C’est une belle reconnaissance pour une vie passée à remettre à la mer des bateaux d’exception.J’ajoute aussi que nous travaillons avec des architectes navals comme Jacques Fauroux qui est une référence dans ce domaine et qui a été 12 fois champion du monde de voile..
Quels sont vos objectifs en 2015 ?

Nous avons eu beaucoup de travail en 2014 avec un nombre important de chantiers. En 2015 Les perspectives actuelles montrent que nous avons du travail pour an devant nous. Ce qui devient de plus en plus compliqué est l’allongement des délais de paiement de la part des clients alors que nous avons des frais importants que nous payer plus rapidement, comme les bois très spéciaux indispensables à nos chantiers.
Si vous recrutez quels profils recherchez-vous?

Je travaille avec une équipe réduite de 2 apprentis et 3 ouvriers et aussi avec un peintre en sous-traitance. L’heure n’est pas au recrutement dans le contexte économique dans lequel on se situe. Il faut savoir que l’on met des années à former un jeune dans un métier comme celui là. Il ne s’agit donc pas de recruter quelqu’un pour le licencier après. Un recrutement est un investissement pour l’avenir il faut être sûr de ce que l’on fait. Malheureusement les jeunes arrivent en étant très peu formés à nos métiers, et il faut tout leur apprendre sur des années. Ma grande ambition est de transmettre mon savoir pour que ce chantier continue à vivre et à produire de beaux bateaux quand il me faudra arrêter.
Quelle est votre priorité du moment ?

C’est bien sûr de trouver de nouveaux clients mais aussi de nous approvisionner avec de bons bois  pour nos chantiers. Il nous faut des matériaux exceptionnels pour notre travail et ils ne se trouvent pas facilement même à l’étranger.

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