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La filière tourisme a subi de plein fouet les différentes crises que nous connaissons. Elle a résisté, et même retrouvé des couleurs en France et dans les Alpes-Maritimes en 2022, malgré les difficultés liées notamment au recrutement, ou encore à la crise énergétique. C’est une des clés de voûte de l’économie locale : son poids est de près de 4,5 milliards d’euros en 2021 pour 46.300 emplois et 8.200 établissements. Aussi, l’Observatoire Economique Sirius a dressé un état des lieux de la filière qui a traversé des périodes mouvementées, puis analysé les caractéristiques touristiques du territoire afin d’établir les principaux enjeux actuels et à venir de la filière. En d’autres termes, une boîte à outils pour rebondir ou se développer à destination de tous les professionnels du département.

 

Structure du tissu économique

L’hébergement marchand ainsi que la restauration représentent à eux seuls près de 80% du chiffre d’affaires de la filière tourisme sur le département maralpin. Ce sont plus de 7.000 établissements et près de 39.000 emplois qui opèrent ainsi sur le territoire dans ces deux activités du cœur de cible. La restauration est tout de même prédominante puisqu’elle concerne 7 entreprises sur 10 du secteur. Il est donc logique que les entreprises du secteur soient petites : 87% ont moins de 10 salariés.

 

Sur le plan géographique, ce sont deux EPCI, Métropole Nice Côte d’Azur et la Communauté d’Agglomération de Cannes Pays de Lérins, qui concentrent l’activité touristique maralpine, avec un chiffre d’affaires global de près de 3,3 milliards.

 

 

Le moral des chefs d’entreprises du secteur dans les Alpes-Maritimes

A l’échelle locale, début 2023, le niveau de confiance des chefs d’entreprise des services HCR (Hôtels-Cafés-Restaurants) est graduel selon l’échelle économique : en effet, 70% des chefs d’entreprise interrogés des services HCR s’estimaient très inquiets ou assez inquiets quant à l’économie mondiale (responsable de l’inflation économique). Ce taux baisse à 43% concernant l’économie locale et tombe à 32% pour leur propre entreprise. Autrement dit, ils sont assez confiants voire très confiants pour 68% entre eux dès qu’il s’agit de leur entreprise. Cela peut s’expliquer par une certaine résilience qu’ils auraient développée au fil des crises et, en outre, dès lors que les problèmes sont liés à leur champ de compétences. Le contre-exemple est l’inflation, un problème qui dépasse précisément le champ évoqué.

 

La typologie du territoire pour aider les décideurs à comprendre leurs caractéristiques

Une étude de la typologie du territoire a été menée afin d’aider les décideurs à comprendre les motivations et les besoins des touristes. Ces données leur permettront d’élaborer des stratégies de développement adaptées à leur lieu d’implantation.

Il existe des destinations touristiques sportives, culturelles, balnéaires, puis d’autres moins évidentes, liées aux événements d’affaires ou encore aux espaces verts.

Par exemple, sur l’agglomération de Cannes, des zones caractérisées par la présence d’établissements liés aux événements, à l’image du Palais des Festivals, se démarquent du paysage de l’hébergement restauration.

 

L’attractivité du territoire

Le taux de « touristicité », construit à partir de l’identification des activités caractéristiques du tourisme, permet de mesurer l’attractivité d’un territoire. Il est souvent utilisé pour évaluer l’impact du tourisme sur une destination et pour aider à la planification puis à la gestion du tourisme. Plus le taux est élevé, plus le territoire est dépendant du tourisme et plus les pressions liées à celui-ci peuvent être importantes.

 

Ainsi, le potentiel touristique d’un territoire est mesuré en intégrant 3 facteurs :

  • L’attractivité de la zone d’implantation, c’est-à-dire la concentration du nombre de points d’intérêts en lien avec l’activité touristique (hôtel, restaurant, musée, événement culturel, salle de sport ; toute activité susceptible d’attirer des voyageurs dans le cadre de leur séjour.
  • La typologie de l’offre touristique de la zone (cluster)
  • Le nombre de meublés touristiques (hébergements et chambres) loués sur une année.

 

Bien que le département maralpin se présente comme un lieu touristique connu et reconnu, à la fois sur le plan national et international, toutes les « parties » de son territoire n’attirent pas les voyageurs dans la même proportion. Ainsi, le littoral et la haute-montagne sont particulièrement attractifs du fait de l’offre touristique variées et des activités possibles. Et c’est l’inverse concernant la Communauté de Communes des Alpes-Azur dont la variété des activités et de l’offre touristique semble plus limitée.

 

Le potentiel touristique d’un territoire proposé dans cette étude a pour objectif d’éclairer les décideurs quant aux nouvelles pistes de réflexions à mener dans une stratégie de développement touristique. Ils peuvent être de 4 ordres :

  • La planification de l’infrastructure touristique
  • Le développement de l’offre touristique
  • La gestion des flux touristiques
  • L’évaluation de l’impact économique

 

Les enjeux actuels et futurs de la filière tourisme

Les tendances du marché actuel révèlent quelques opportunités de développement, notamment sur le segment du tourisme durable (dont les labels font partie) qui viendrait d’ailleurs contrer les menaces identifiées, comme l’impact du réchauffement climatique ou encore la nécessité de réguler les flux touristiques (autrement dit, le tourisme de masse sur certaines portions du territoire). De la même manière, du fait de l’augmentation conséquente de la population sur une large période de l’année (mai à octobre), la problématique de la gestion des déchets et des ressources, comme l’eau, se posent et peuvent être une opportunité pour avancer et rattraper notre retard.

 

 

Les tendances à l’horizon 2035

Il est difficile d’anticiper de manière précise les évolutions structurelles et conjoncturelles auxquelles la filière touristique devra faire face d’ici à une dizaine d’années. Néanmoins, en tenant compte des enjeux actuels et des attentes des nouvelles générations, plusieurs pistes de croissance seraient envisageables.

La plus évidente est celle du tourisme vert et durable, par le biais du renforcement des pratiques écoresponsables pour préserver les ressources naturelles et culturelles dont le département regorge. Ce type de tourisme peut offrir des expériences authentiques, recherchées par cette cible, telles que la découverte des us et coutumes locales.

 

Le tourisme de bien-être, lié au vieillissement de la population, permettrait de développer la période « hors-saison » et donc de tendre vers une diminution de la saisonnalité du tourisme. Cela apporterait aussi plus de stabilité pour le personnel.

 

Le tourisme sportif témoigne d’un attrait incontestable. Aussi, les prochains événements tels que la Coupe du Monde de Rugby en septembre 2023 ou encore l’arrivée du Tour de France à Nice en 2024 contribueront aux retombées économiques locales de la filière du tourisme.

 

Moins évident, le tourisme numérique, en constante évolution, devrait se généraliser. Plusieurs acteurs départementaux ont déjà engagé cette transition tel que le Musée Matisse à Nice qui propose des visites virtuelles ou encore l’application mobile de l’Office du Tourisme de Cannes qui offre des informations sur les sites touristiques, les événements…

Filière Tourisme : après le rebond, des perspectives encourageantes – CCI Nice Côte d’Azur (cote-azur.cci.fr)

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