Rencontre avec Rudy Orsoni, qui a participé au programme ReTourN sur les conseils de la filière Tourisme de la CCI.
Créé en 2016, Anao Plage est à la fois plage, restaurant et bar à cocktail. Il est par ailleurs tout récemment labellisé Qualité Tourisme™ (voir par ailleurs en page ci-contre) et a obtenu le titre de l’association française des Maîtres-Restaurateurs en 2021. Son dirigeant, ancien élève du lycée technique hôtelier de Nice est un serial entrepreneur : copropriétaire du restaurant Circé également à Beaulieu, ancien capitaine de bateaux il est aussi le dirigeant de Orsoni Yachting. « Nous sommes fiers de ces certifications, mais au quotidien avoir des clients heureux est notre première gratification. On travaille dur pour cela », souligne Rudy Orsoni. De bonnes raisons pour ne pas négliger la e-réputation…
Pour cela, le programme ReTourN – initié par CCI France et le plan Destination France – proposait aux TPE et PME de la filière touristique de bénéficier d’un diagnostic individuel de leur maturité numérique, suivi d’un plan d’actions pour développer leurs activités digitales. Désormais accomplie, l’opération était relayée dans le 06 par la CCI Nice Côte d’Azur, qui a assuré la réalisation de plus de 100 diagnostics auprès des TPE et PME du tourisme azuréen.
Objectif pour Anao : renforcer la présence sur le web et la e-reputation de l’établissement. « Aujourd’hui, la réputation d’un restaurant ou d’une plage – sur Google notamment – ce n’est pas du tout anodin. Une image de marque positive auprès du public, c’est un avantage concurrentiel, mais volatil. Donc savoir garder ou reprendre en main son image sur le web et les réseaux sociaux, ça ne s’improvise pas. Jusqu’ici, nous répondions rarement aux commentaires, par exemple. Pourtant, on peut être très pro sur le terrain et perdre beaucoup sur le net, si on ne réagit pas vite et de la bonne façon. L’effet « tache d’huile numérique », c’est une réalité », insiste Rudy Orsoni. Les internautes ont désormais le pouvoir de façonner l’image d’une entreprise en partageant leurs opinions et leurs expériences en ligne. C’est une dimension qu’il faut intégrer, particulièrement quand on est professionnel du tourisme sur une destination mondiale comme la Côte d’Azur.
Comment s’est déroulée cette action ? » Les services de la CCI on été très complémentaires… Audrey Bianchi, responsable de la filière Tourisme à la CCI, nous a guidés puis suivi dans cette démarche d’amélioration, qui nous a permis de viser la labellisation Qualité Tourisme™. Nous avons reçu la visite d’une conseillère de l’équipe transition numérique de la CCI, Aurelle Badache. Elle s’est adaptée à nos possibilités, en visio mais aussi en présentiel pour travailler avec nous en profondeur sur de nombreuses choses, durant plusieurs semaines : revisiter en profondeur notre site web, intégrer l’utilisation de Google analytics*, fixer des indicateurs clés de performance – les fameux KPI (Key Performance Indicators) qui permettent aux décideurs d’évaluer l’efficacité de leurs actions. Mais aussi renforcer le référencement, pour sortir dans les premiers quand l’internaute recherche un restaurant sur Beaulieu, par exemple. Et bien sûr, développer la réponse aux clients sur le net, ce qui nous manquait, alors que c’est un critère indispensable pour obtenir le label Qualité Tourisme™. Pour chaque sujet, il y a des fiches d’action, des comptes-rendus : c’est carré ! Reste que travailler sa e-reputation est un travail de longue haleine, en clair il ne faut pas se contenter de jeter un coup d’œil de temps en temps, ça doit être un réflexe quotidien. Je suis convaincu que la saison 2024 va montrer que cette démarche nous a permis de passer un nouveau cap ». n
* un service gratuit d’analyse d’audience d’un site Web ou d’applications utilisé par plus de 10 millions de sites, soit plus de 80 % du marché mondial.