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Le 21 novembre, la CCI a organisé à Cannes un atelier pour les professionnels de la filière, pour un tour d’horizon des enjeux de la transition énergétique et les réglementations spécifiques à leur domaine d’activité. Mais aussi les mettre en relation avec les offreurs de solutions du Club Energie Côte d’Azur. 

Une quarantaine de professionnels de la filière sont venus à la pêche aux infos et écouter les propositions des offreurs de solutions présents pour réussir «un coup de billard à trois bandes» : se conformer aux injonctions des décrets, (notamment la conformité au décret tertiaire pour la cible filière tourisme : hôtels principalement et restaurants) mais aussi réduire leurs dépenses énergétiques et s’engager dans la transition écologique.

Selon l’adage, nul n’est censé ignorer la loi. Mais face aux déferlements réglementaires, les professionnels ont souvent du mal à suivre. « C’est le point n°1 : l’information, reconnaît Christine Messeant-Welter, dirigeante des hôtels Cavendish et villa Garbo à Cannes, également présidente de l’UMIH Cannes (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie). Si les grandes chaînes hôtelières ou les palaces ont les ressources humaines et financières pour connaître en temps réel les avancées réglementaires, les indépendants comme les hôtels trois étoiles et moins ne possèdent pas les ressources suffisantes pour se conformer à l’instant T à toutes leurs nouvelles obligations. C‘est ici que le travail de sensibilisation du syndicat professionnel et de la CCI, comme sur cet atelier, est indispensable ». D’autant plus, qu’en matière de transition écologique l’heure n’est plus à s’interroger sur le bien-fondé ou pas …

Urgence à agir. « L’État a fixé le cap mais aussi le cadre, rappelle Nicolas Buteau, responsable développement commercial EDF et intervenant de l’atelier. Avec en ligne de mire la neutralité carbone en 2050 et des étapes intermédiaires ». Jusqu’à présent, la France visait une baisse de 40 % de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Ce sera désormais une réduction de 50 %, conformément au nouvel objectif fixé par l’UE, dont la moitié de l’effort devra être consentie par les entreprises. Des décrets ont été pris en ce sens. Parmi eux, le décret BACS (Building Automation & Control Systems) qui oblige les propriétaires des bâtiments tertiaires à installer un système d’automatisation et de contrôle des équipements de CVC (Chauffage, Ventilation et Climatisation) avant le 1er janvier 2025. Le décret tertiaire quant à lui, est déjà en vigueur. Il fixe des obligations de performance énergétique pour les bâtiments à usage tertiaire dont la surface dépasse 1 000m² (bureaux, commerces, hôtels, etc.) avec une obligation de réduire ses consommations d’énergie de 40 % d’ici 2030, de 50 % d’ici 2040 et de 60 % d’ici 2050. Pour vérifier le respect ou non des obligations, chaque assujetti doit déclarer les consommations de ses locaux sur une plateforme nationale mise en place par l’ADEME, intitulée Observatoire de la performance énergétique de la rénovation et des actions du tertiaire (OPERAT). En retour, la plateforme fournit une attestation annuelle complétée par une notation Éco Énergie Tertiaire, qui permet d’évaluer l’avancée dans cette démarche de réduction.

Un mal pour un bien. « C’est le deuxième point, reprend Christine Messeant Welter : la technicité. Être informé c’est nécessaire, encore faut-il maîtriser, assimiler cette information et surtout avoir les capacités ou les ressources pour mettre en place les changements que les décrets imposent ». Présents à l’atelier, les offreurs de solutions ont expliqué aux hôteliers le modus operandi pour réussir cette transition écologique. « Ceux qui n’ont pas engagé le process doivent avant tout commander un audit de leur consommation, explique Nicolas Buteau. Une fois le diagnostic effectué, le bureau d’études ou l’énergéticien qui l’a effectué doit proposer des solutions pour réduire les factures ».

Reste le financement. « Diminuer de 40 % ses consommations d’énergie d’ici 2030, cela demande des investissements, souligne Christine Welter. Or la plupart d’entre nous consacrent déjà 20 % de leur chiffre d’affaires au remboursement du PGE (Prêt Garanti par l’État) ». Les offreurs de solutions ont un rôle à jouer pour transformer ces contraintes en opportunités. « Nous devons trouver le bon compromis entre performance énergétique et retour sur investissement, confirme Nicolas Buteau. À l’heure où les énergies fossiles ont considérablement augmenté, réduire ses consommations ou privilégier des solutions alternatives offrent de réelles perspectives d’économie, en plus de faire œuvre utile pour la planète. Par ailleurs, certaines opérations sont susceptibles d’être en partie financées par les certificats d’économie d’énergie (C2E) ». « Mais n’oublions pas, conclut la patronne de l’UMIH Cannes, que nous ne gérons pas des bâtiments de bureaux. Une entreprise peut plus facilement fédérer son personnel autour d’un projet écologique et faire passer des restrictions. Nous accueillons des clients et notre vocation, c’est qu’ils se sentent encore mieux dans nos établissements que chez eux ! ».

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