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Parmi les différents modes de financement à destination des PME, le financement participatif, ou crowdfunding, est un outil en plein essor qui vient en complément des sources de financement classiques. Mais pour parvenir à faire accepter son projet par une plateforme, engranger des soutiens et les sommes correspondantes, encore faut-il connaître les rouages de ce système en ligne où la communication est essentielle.

1 – Pourquoi choisir le financement participatif pour les PME ?

Le financement participatif (ou crowdfunding) est un outil de collecte de fonds opéré via une plateforme internet permettant à un ensemble de contributeurs (« crowd », la foule) de financer directement et de manière traçable des projets identifiés.  Initialement, c’était une manière de lancer des projets personnels ou professionnels, artistiques, ou dans un but humanitaire. Ce mode de financement s’est depuis longtemps élargi en offrant à l’ensemble des start-up et PME, ayant un projet de développement, une possibilité supplémentaire de lever des fonds. Le crowdfunding peut en effet être le moyen d’obtenir une somme complémentaire, voire dans son intégralité pour boucler un budget d’investissement. Et cela, tout au long de la vie de l’entreprise.

Ainsi, en 2018, les entreprises (TPE/PME/ETI) ont pu lever 494 millions d’euros, soit une hausse de 31 % par rapport à 2017, selon le Baromètre 2018 de Financement Participatif France réalisé avec KPMG) . L’Île-de-France est la région qui connaît le plus de projets aboutis avec 25,1% du total, suivie par l’Auvergne-Rhône-Alpes avec 18 %. La Région Sud, avec 7,1 % se trouve dans la moyenne des autres territoires. Mais partout, ces chiffres augmentent.

Une collecte de crowdfunding peut se décliner de trois manières :

  • En dons : avec ou sans contrepartie, ou en échange, du produit créé grâce au financement (pré-ventes).
  • En prêt : avec ou sans intérêts. Ou ce que l’on appelle en minibons. Il s’agit de bons de caisse (soit une reconnaissance de dette) créés exclusivement pour les financements participatifs. Ils sont néanmoins réservés aux entreprises sous le statut de SA, SAS, et SARL existant depuis au moins 3 ans. Si, pour les prêts, le montant maximum emprunté par un porteur de projet est fixé à 1 million d’euros par projet, pour les minibons le montant peut aller jusqu’à 2,5 millions d’euros.
  •   En investissement : en capital, obligations ou contre royalties.

Le crowdfunding des entreprises a augmenté de 31% entre 2017 et 2018

La législation françaises a été parmi les premières en Europe à s’adapter à ce nouveau moyen de financement. D’ailleurs la France est le 2ème pays d’Europe où le secteur s’est majoritairement développé, juste après l’Angleterre. Un cadre réglementaire existe par ailleurs depuis 2014, qui simplifie les démarches et augmente le plafond des sommes récoltables. La loi PACTE adoptée le 11 avril 2019 prévoit également le relèvement du seuil maximum du plafond de collecte par projet en actions, obligations et minibons à 8 millions d’euros contre 2,5 millions aujourd’hui.

Le crowdfunding n’a pas que des avantages. Si la campagne est un échec, cela peut affecter l’image de l’entreprise. Les investisseurs, informés de la situation, seront peut-être moins enclins à financer des projets. De plus, toute campagne de financement participatif demande un effort dans la communication et, par conséquent, des investissements, que ce soit en termes de graphisme, de vidéo ou de temps personnel. Le coût d’une campagne est également à prendre en compte, la plateforme de crowdfunding prélevant des frais.

2 – Comment démarrer une campagne de crowdfunding : les points essentiels

Le financement participatif peut autant servir à équilibrer sa trésorerie qu’à financer les investissements en vue de lancer un projet. Dans tous les cas, vous devez en amont définir votre objectif : s’agit-il de réunir les fonds complémentaires qui pourront vous permettre de boucler votre budget ? Ou bien de trouver un premier financement qui pourrait se suffire à lui-même ?

Vous devez ensuite définir la cible de votre financement participatif. En effet, les dons, les prêts et les investissements peuvent venir de vos amis, de votre famille, d’entreprises, ou encore de particuliers que vous ne connaissez pas. Pour autant, comme pour le lancement d’un produit en marketing, vous devez définir une cible afin d’être certain de l’atteindre et de réunir l’argent dont vous avez besoin.

Troisième point essentiel avant de lancer sa campagne : établissez votre prévisionnel financier, afin de déterminer la somme dont vous avez réellement besoin pour boucler le budget et vos perspectives de rentabilité.

Enfin, soyez modeste. Car si vous demandez une somme trop importante, et que vous n’avez pas les moyens de faire connaître votre campagne, ou que celle-ci ne décolle pas malgré vos efforts, vous risquez un échec cuisant. C’est pourquoi il faut prendre en compte la règle du « tout ou rien » : si le montant visé n’est pas atteint, les sommes collectées seront remboursées aux contributeurs.

3 – Comment bien choisir sa plateforme pour cibler les bons investisseurs ?

Le choix de la bonne plateforme étant stratégique, il n’est néanmoins pas évident de savoir s’orienter parmi l’univers des plateformes existantes proposant une offre en dons, en prêts et en capital. De plus, au 31 décembre 2018, en France, seulement 194 plateformes étaient immatriculées auprès de l’ORIAS (registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance). Cette immatriculation est indispensable pour valider légalement les paiements.

Il existe de nombreuses plateformes généralistes (telles que KissKissBankBank, Les Entrepréteurs, Tudigo, WeShareBonds, We Do Good, Wiseed, October, Unilend, Ulule, Bolden). Mais selon votre projet d’entreprise, qu’il s’agisse d’un lancement de produit ou du développement de projet, il peut être intéressant de vous tourner vers des plateformes spécialisées dans votre secteur d’activité afin d’atteindre une cible d’investisseurs précise pour des montants importants (comme par exemple BlueBees ou Miimosa pour les  projets agricoles et agroalimentaires, Lendosphere ou Lita pour les projets dans les énergies renouvelables, Anaxago à dominante immobilière, Zeste pour les projets issus de l’économie sociale et solidaire).

Ainsi, de très nombreuses plateformes participatives sont dédiées à une thématique en particulier et au développement d’entreprises. Mais ce n’est pas le seul critère à prendre en considération. Vérifiez également le taux de réussite de la plateforme, les entreprises qui lui ont déjà fait confiance, tout comme son apparence générale qui comptera pour la mise en valeur de votre projet. De la même manière, assurez-vous que cette entreprise est présente sur la liste des prestataires autorisés à exercer en France. Vous pouvez pour cela vous référer au  label qui confirme que l’opérateur crowdfunding est habilité à exercer son activité sous la marque « plateforme de financement participatif régulée par les autorités françaises ». Cela signifie que la plateforme que vous choisissez est en conformité avec la réglementation.

Il existe également un autre logo : « Financement participatif pour la croissance verte », lancé en 2017 qui labellise les plateformes agissant pour la transition énergétique.

4 – Comment monter son dossier de financement en crowdfunding pour être accepté par la plateforme ?

Les plateformes spécialisées dans la collecte de fonds auprès des donneurs ou d’investisseurs pour des entreprises n’acceptent bien évidemment pas tous les projets. Si tel était le cas, elles prendraient trop de risques sur des projets non viables, et cela entacherait leur réputation. Si bien qu’il est fondamental de monter un projet solide.

Pour une campagne de crowdfunding, le montage d’un dossier financier est en tous points comparable à tout autre dossier devant n’importe quel investisseur. Vous devez effectuer un business plan très détaillé, permettant de montrer votre sérieux. Il est par ailleurs obligatoire de réaliser un prévisionnel financier, comme nous le mentionnions plus haut, qui laisse entrevoir selon votre modèle économique vos prévisions d’activité.

Zoom sur …  les critères retenus par un investisseur

  • Le marché
  • L’équipe
  • L’avantage concurrentiel ou économique
  • L’effet d’échelle ou scalabilité
  • La monétisation
  • La rentabilité
  • La valorisation

5 – Comment communiquer et se faire connaître rapidement ?

Une bonne campagne de financement participatif passe inévitablement par une communication intense pendant toute cette période. Qu’il s’agisse des réseaux sociaux, d’e-mails : il faut mettre en avant son image de marque, l’objectif innovant de son entreprise et de son projet.

Il faut aussi savoir user des bons moyens pour créer une communauté qui saura partager votre campagne. Il peut ainsi être très utile de contacter des influenceurs Twitter, Facebook ou Instagram, et se rapprocher de groupes LinkedIn dont les intérêts correspondent à votre projet. Si votre entreprise a une portée locale importante ou si vous souhaitez justement capitaliser sur ce point, vous pouvez contacter des influenceurs ou des groupes de professionnels de Côte d’Azur.

Une communication intense est indispensable tout au long de la campagne de crowdfunding.

Si vous n’avez pas de prédispositions pour la communication, vous pouvez faire appel à une agence (sous réserve d’avoir un budget pour cela). Ou bien à un professionnel de la communication indépendant qui a déjà une expérience dans les campagnes de crowdfunding. Quoi qu’il en soit, vous devez être à l’aise avec les outils digitaux, puisqu’il sera nécessaire d’être vous-même actif sur les actualités tout au long de la campagne.

Gardez par ailleurs à l’esprit qu’une campagne de crowdfunding est elle-même un outil de communication pour parler de votre entreprise. Ce qui implique donc de la maîtriser de A à Z.

6 – Quels outils “digitaux” utiliser pour être plus efficace ?

Lancer un projet de financement participatif implique aussi de réaliser des vidéos dans un format accessible à tous et de les poster sur les différents réseaux sociaux. N’oubliez pas, par exemple, de sous-titrer vos vidéos afin que chacun puisse les comprendre.

Vous pouvez également utiliser une solution de mailing pour des envois en masse. Certaines sont même gratuites, comme celle de la société française Sendinblue, qui propose aussi d’autres solutions marketing.

Si votre projet entre en relation directe avec une actualité, il faut anticiper afin de pouvoir rebondir sur cette information sur les réseaux sociaux. Il s’agit d’être opportuniste, mais dans le bon sens du terme.

Bref, le crowdfunding est une excellente solution de financement. Mais pour qu’elle soit porteuse à la fois pour votre budget et pour votre communication, vous devez absolument lui donner toutes les bases. Car un tel projet doit d’abord être mûri, réfléchi. Cela demande ainsi 2 à 3 mois de préparation afin de poser les premières pierres et d’envisager tout le déroulé de la campagne.

Si vous avez un projet à financer et que vous souhaitez mener une campagne de crowdfunding, la CCI Nice Côte d’Azur vous propose un accompagnement personnalisé. Elle met en effet à la disposition des entrepreneurs des parcours sur-mesure pour réussir leur campagne de financement participatif. De cette façon vous pouvez :

  • Évaluer la viabilité de votre projet et ses chances de réunir les fonds
  • Opter pour la bonne plateforme
  • Déposer votre projet
  • Préparer et suivre la campagne

La recherche de financement peut s’avérer ardue si, dès le départ, vous n’identifiez pas précisément votre besoin. La CCI Nice Côte d’Azur vous accompagne dans la recherche de financements adaptés.

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