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Quelle est la différence entre auto-entrepreneur et micro entreprise ?

Cette interrogation revient systématiquement dans les recherches liées à la création d’entreprise. Et pour cause : les deux appellations sont encore couramment utilisées, aussi bien dans les conversations quotidiennes que sur Internet. Ce flou lexical alimente une confusion bien ancrée dans l’esprit des créateurs d’activité.

Le récap’ : 

Critère Micro-entreprise / Auto-entrepreneur
Régime fiscal Micro-fiscal simplifié
Régime social Micro-social simplifié
TVA Franchise en base possible
Comptabilité Ultra-simplifiée
Plafonds de chiffre d’affaires Oui
Déduction des charges réelles          Non
Date de fusion 2016

Auto-entreprise vs micro-entreprise : une question de terminologie

Il faut revenir sur les fondations de ce régime pour comprendre pourquoi le flou persiste. Le statut d’auto-entrepreneur a été lancé en 2009 dans le cadre de la loi de modernisation de l’économie. Objectif affiché : permettre à toute personne, y compris salariée, retraitée ou étudiante, de créer facilement une activité indépendante sans s’encombrer d’une structure juridique lourde.

Ce statut a immédiatement rencontré un vif succès. En moins de deux ans, des milliers d’auto-entreprises ont été créées. Pourtant, l’auto-entreprise n’était pas un régime à part entière, mais un sous-régime de la micro-entreprise, avec des seuils et des simplifications spécifiques. Ce décalage entre la terminologie populaire et la réalité législative a fini par créer une confusion structurelle.

C’est en 2016 qu’intervient un tournant décisif : la loi de finances rectificative pour 2015 acte la fusion officielle du régime de l’auto-entrepreneur avec celui de la micro-entreprise. Depuis cette date, il n’existe plus qu’un seul et unique régime : celui de la micro-entreprise.

Bon à savoir : 

Malgré cette évolution, le terme « auto-entrepreneur » reste très utilisé, y compris sur les moteurs de recherche ou dans les formations en ligne. Pourtant, l’administration ne l’utilise plus dans aucun document officiel. Les plateformes comme autoentrepreneur.urssaf.fr conservent ce nom par souci de repérage, mais se réfèrent toujours, dans leur contenu juridique, au statut de micro-entrepreneur.

Les caractéristiques du régime de la micro-entreprise

« Un régime accessible, souple et cumulable avec d’autres statuts. »

Conditions d’accès

Le régime de la micro-entreprise est ouvert à toute personne physique majeure, domiciliée en France, souhaitant exercer une activité commerciale, artisanale ou libérale. Ce régime est compatible avec d’autres statuts : salarié, fonctionnaire, retraité, étudiant, demandeur d’emploi. C’est précisément cette flexibilité qui en fait une porte d’entrée particulièrement attractive.

Certaines activités restent cependant exclues : professions juridiques réglementées (avocats, notaires), professions médicales conventionnées, agents d’assurance, etc.

Côté chiffre d’affaires, les plafonds en vigueur pour 2024 sont les suivants (source : impots.gouv.fr)

Type d’activité Plafond annuel de CA
Vente de marchandises (BIC) 188 700 €
Prestations de service (BIC ou BNC)      77 700 €

Au-delà de ces seuils, le régime bascule vers un régime réel d’imposition, avec des obligations comptables et fiscales plus importantes.

Régime fiscal simplifié

Le micro-entrepreneur bénéficie d’un régime fiscal simplifié. Deux options sont possibles :

  • Le régime micro-fiscal classique, avec un abattement forfaitaire pour charges (71 %, 50 % ou 34 % selon l’activité).
  • Le versement libératoire de l’impôt, qui permet de payer l’impôt sur le revenu en même temps que les cotisations sociales (sous conditions de ressources).

Autre point clé : la franchise en base de TVA. Tant que les seuils ne sont pas dépassés, l’auto-entrepreneur n’a pas à collecter ni reverser la TVA. Cela simplifie considérablement la gestion, mais prive aussi l’entrepreneur de la possibilité de déduire la TVA sur ses achats professionnels.

Le saviez-vous ? 

“La loi de finances pour 2025 a introduit un seuil unique de franchise en base de TVA fixé à 25 000 € de chiffre d’affaires à partir du 1er mars 2025. Le ministère de l’Économie a suspendu cette mesure jusqu’à la fin de l’année 2025 afin de poursuivre ses consultations avec les fédérations professionnelles et les parlementaires.”

Régime social simplifié

Le régime micro-social simplifié permet une gestion souple des cotisations sociales. Le principe est simple : on ne paie que si l’on facture. Le calcul se fait par pourcentage du chiffre d’affaires encaissé. Les taux varient entre 12,3 % et 24,6 % selon le type d’activité. L’affiliation se fait automatiquement à l’URSSAF, qui devient l’interlocuteur unique.

Les droits sociaux (retraite, assurance maladie, formation professionnelle) sont ouverts, mais souvent moindres comparés à un régime classique.

Les avantages et limites du régime de la micro-entreprise

Avantages

La micro-entreprise a bouleversé le paysage entrepreneurial français. Elle a démocratisé l’accès à l’activité indépendante, avec une série d’atouts majeurs :

  • Formalités ultra-réduites : inscription possible en quelques clics via le guichet unique.
  • Comptabilité allégée : un simple livre des recettes suffit. Pas de bilan, pas de comptabilité analytique.
  • Cotisations proportionnelles : en l’absence de chiffre d’affaires, aucune charge sociale.
  • Souplesse : possibilité de cumuler avec un emploi, une retraite, ou un congé parental.
  • Exonération de TVA pour les petites activités.

Inconvénients

Mais cette simplicité a un revers. Le régime comporte aussi ses limites :

  • Plafonds de chiffre d’affaires contraignants, qui brident le développement au-delà d’un certain seuil.
  • Aucune déduction des charges réelles : impossible de faire baisser son revenu imposable en justifiant ses frais.
  • Pas de récupération de TVA, ce qui désavantage les activités avec investissements ou achats récurrents.
  • Protection sociale limitée, en particulier sur les indemnités journalières, la retraite ou la prévoyance.

Auto-entrepreneur et micro-entrepreneur : existe-t-il des différences aujourd’hui ?

La réponse est nette, sans équivoque : non, il n’existe aujourd’hui aucune différence entre auto-entrepreneur et micro-entrepreneur. Ce sont deux appellations désignant une seule et même réalité juridique, celle de la micro-entreprise.

L’usage du terme « auto-entrepreneur » relève d’un résidu lexical. Il n’a plus de valeur légale depuis la réforme de 2016. Pourtant, dans l’inconscient collectif, l’auto-entreprise reste associée à l’idée de simplicité, de rapidité, d’autonomie. C’est pourquoi elle reste fortement ancrée dans le discours courant.

Les fiches pratiques de l’URSSAF, les déclarations de chiffre d’affaires, les attestations et les courriers administratifs utilisent exclusivement le terme micro-entreprise. Pour éviter toute confusion, les créateurs d’activité doivent désormais se référer à cette terminologie officielle.

Cas pratiques : quand opter pour la micro-entreprise ?

Le régime de la micro-entreprise n’est pas un régime universel. Il s’adresse à un profil bien précis d’entrepreneur. Voici les situations les plus courantes où ce statut est pertinent :

  • Tester une activité avant de basculer à plein temps.
  • Lancer une activité complémentaire, en parallèle d’un emploi salarié.
  • Freelance dans les services, professions libérales non réglementées, petits commerçants ou artisans à domicile.
  • Activité locale ou artisanale, avec peu d’investissements initiaux et une clientèle de proximité.
Bon à savoir : 

Selon l’étude publiée le 4 février 2025, par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), l’augmentation du nombre d’entreprises en France est portée par un fort accroissement des entreprises sous régime micro-entrepreneur. Le micro-entreprenariat se développe particulièrement dans les secteurs des transports, de l’entreposage et de la livraison de repas.

Source. 

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FAQ : Auto-entreprise ou micro-entreprise : ce qu’il faut savoir

Est-ce que l’auto-entreprise existe encore en 2025 ?

Non. Le terme « auto-entreprise » n’a plus d’existence juridique depuis la fusion de 2016 avec le régime de la micro-entreprise. L’administration ne reconnaît plus que la micro-entreprise comme statut officiel. Le terme « auto-entrepreneur » reste cependant couramment utilisé dans les échanges informels.

Pourquoi continue-t-on à parler d’auto-entrepreneur ?

Parce qu’il s’agit d’un terme encore très ancré dans le langage courant. Il évoque simplicité et autonomie, deux valeurs qui ont largement contribué à son succès initial. Toutefois, tous les documents officiels, y compris ceux de l’URSSAF, utilisent désormais exclusivement l’expression « micro-entrepreneur ».

Quelle est la différence entre auto-entrepreneur et micro-entrepreneur en termes de droits ?

Aucune différence. Les droits sociaux, fiscaux et administratifs sont identiques. Les deux expressions désignent le même régime unique, avec les mêmes plafonds, la même fiscalité et les mêmes obligations déclaratives.

Le site autoentrepreneur.urssaf.fr est-il encore fiable ?

Oui. Ce site est une interface officielle de l’URSSAF, conçue pour faciliter les démarches des micro-entrepreneurs. Il conserve le nom historique pour des raisons de référencement et de visibilité, mais tout le contenu fait référence au régime de la micro-entreprise tel qu’il est défini légalement depuis 2016.

Faut-il modifier son statut si on s’est déclaré auto-entrepreneur avant 2016 ?

Non. La transition s’est faite automatiquement. Si vous avez créé votre activité en tant qu’auto-entrepreneur avant 2016, vous êtes aujourd’hui officiellement micro-entrepreneur sans aucune formalité supplémentaire.

Peut-on encore utiliser le terme « auto-entrepreneur » dans ses documents professionnels ?

D’un point de vue commercial ou marketing, rien ne l’interdit. Mais dans les contrats, factures ou échanges avec l’administration, il est recommandé d’utiliser exclusivement « micro-entrepreneur », afin d’éviter tout malentendu juridique.

Comment choisir entre micro-entreprise et société (SASU, EURL, etc.) ?

Le choix dépend de votre projet, de votre ambition de croissance et de vos charges. La micro-entreprise est idéale pour démarrer, tester une activité ou garder une structure légère. Mais si vous prévoyez des investissements, une équipe, ou si vous souhaitez protéger votre patrimoine personnel, la création d’une société peut s’avérer plus adaptée.

Personne marchant près d’un mur en béton avec une canne blanche, symbolisant l’accessibilité et l’inclusion.

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